HISTOIRE

Les diamants se forment entre 150 et 200km de profondeur environ, sous l’action de fortes pressions de 40 à 50 kbars avec une température avoisinant les 1200°C. Ils se forment dans les roches mantelliques appelées péridotites et éclogites.

Les diamants remontent à la surface par le biais d’éruption kimberlitique ou lamproïtique (roche issue de remonté magmatique). Les remontées sont très rapide, le diamant métastable, n’a pas le temps de se transformer en graphite.

L’origine géologique du diamant est magmatique et sont exploitation peut se faire sur les gisements d’origine primaire (roche magmatique non altéré) et d’origine secondaire (roche altéré par des phénomène géologique et/ou sismique).

L’histoire des diamants taillés commence en inde il y a plus de 4 000 ans, les diamants servaient alors à orner des objets religieux. On leur attribuait des pouvoirs protecteurs contre les esprits du mal et les guerriers les emportaient sur le champ de bataille où ils étaient censés porter bonheur. Les bouddhistes leur accordaient également une forte valeur symbolique dans leurs textes sacrés.

Jusqu’au début du XVIIIème siècle, l’Inde constituait la source principale de diamants au monde. Aujourd’hui encore, les diamants historiques les plus réputés sont connus sous l’appellation de « diamants de Golconde », situés proche de la capitale de l’État du Télangana, Hyderabad, au sud de l’Inde. Ses sites historiques sont le fort de Golkonda, un ancien centre de commerce de diamants qui fut autrefois la capitale de la dynastie Qutb Shahi…

Il semblerait que les tout premiers diamants indiens aient été apportés en Europe par Alexandre le Grand en 327 av. J.-C., ouvrant ainsi les portes au commerce entre l’Europe et l’orient.

Le chemin des diamants vers l’Europe a toujours été long en prenant la route de la soie depuis l’Inde. Avant la seconde partie du Moyen-Age, les gemmes précieuses arrivaient à Rome, puis Venise prit ce rôle à partir du XIIème ou XIIIème siècle. Ce fut la première capitale du commerce des diamants. C’est vers 1330 que Venise commença à développer le polissage des facettes des diamants.

À partir de la renaissance, l’art du polissage du diamant arriva à Paris et Bruges (XIVème), puis ce fut au tour d’Anvers (XVème) de devenir la capitale de l’industrie diamantaire. C’est à cette époque que de nombreux diamants vinrent sertir les bijoux des principes et rois d’Europe. Les pierres venaient toujours d’Inde, mais à partir du XVIIIème les mines commençaient à s’épuiser. De nouveaux gisements importants furent trouvés au Brésil, mais après 150 ans d’exploitation intensive les gisements furent presque taris. Le nouvel eldorado du diamant fut alors l’Afrique du Sud dès la fin du XIXème siècle, de nos jours l’exploitation continue toujours dans ce pays.

Le Processus de Kimberley repose sur les États. Ils doivent eux-mêmes mettre en place un système effectif de contrôles à l’exportation et à l’importation, afin d’empêcher que des diamants de la guerre ne circulent.

Les diamants certifiés par le processus de Kimberley permettent aux petits pays producteurs d’en faire profiter la population…

Jean Baptiste Tavernier (1605-1689) fut l’un des plus grands marchands de diamants du XVIIème siècle. Il fit de nombreux voyages en Inde, endroit où l’on à trouvé les plus gros diamants à ce jour, et en rapportât des trésors restés célèbres encore aujourd’hui comme le Hope aussi connu comme le diamant bleu maudit.

Le hope

Ce diamant bleu de 45,52 carats (soit 9,104g) fut acheté en 1666 en Inde par Jean Baptiste Tavernier puis vendue à Louis XIV en 1668 qui le baptisera bleu de France. Une importante partie des propriétaires de la pierre vont connaître des fins tragiques comme Louis XVI et Marie Antoinette. En 1792 le diamant est dérobé et disparait pendant près de 40 ans avant de refaire surface en 1830 dans le catalogue de la collection de gemme de la famille anglaise Hope d’où il tire son nom. Cette famille finie ruinée. Le diamant est ensuite offert par un prince russe à une danseuse qui se fait poignarder. Un marchand ayant récupéré le diamant, le vend à un sultan en 1909, qui décide de le monter sur un bijou. Le bijoutier meurt en voiture, le sultan est expulsé par son peuple. Un autre prince russe ainsi qu’une famille américaine décèdent après s’être approchée de la gemme. Le diamant est exposer aujourd’hui au Musée d’Histoire naturelle de Washington, cependant, le livreur l’ayant amené se fit casser les jambes dans un accident de voiture puis sa maison fut prise dans un incendie.

Le régent

Ce diamant de 140 carats (soit 28g), aujourd’hui présenté au Louvre est considéré comme le plus beau diamant du monde. Ce diamant d’Inde fut acheté par Philippe II en 1717. La pierre est monté sur la couronne de Louis XV pour son couronnement en 1722 puis sur une nouvelle en 1775 pour le celui de Louis XVI, il avait été entre temps arboré sur l’un des chapeaux de Marie Antoinette. Lors de la révolution française, la pierre est volée puis récupérée par Napoléon Bonaparte qui la placera sur la garde son épée. La pierre sera par la suite monté sur les couronnes de Louis XVIII, Charle X et Napoléon III. Aujourd’hui, la gemme présente au Louvre est montée sur un diadème créé pour l’impératrice Eugénie.

A sa création, s’installe sur la place toute une aristocratie politique et économique, qui en, un important milieu de ces pouvoirs, et y aménage nombre d’Hôtels particuliers. Cependant la place est aussi un important lieu festif où nombreuses foires y sont organisées et où s’y mêlent donc les classes sociales.

En 1792, la statue de Louis XIV y siégeant est détruite puis, après la révolution, de nombreuses administrations s’y installent.

Après la bataille d’Austerlitz, Napoléon fait fondre 1200 canon de bronze et érige au centre de la place une immense colonne qui sera détruite en 1871 puis reconstruite par la république.

Au milieu du 19ème siècle, les expos universelles sont en plein boum, de nombreux hôtels remplace alors les hôtels particuliers, dont le Ritz, toujours debout. Cela engendre aussi une migration de nombreux magasin vers la place comme les joailliers dont le premier à y poser ses bagages est Boncheron en 1893

Anecdote sur les gemmes Rouges 

Jusqu’à la fin du XIX ème siècle, toutes les pierres rouges étaient appelées escarboucle (du latin carbunculus : petite braise ) de nombreuses pierres comme les grenats ou les spinelles on ainsi été au cour de l’Histoire confondus avec des rubis et l’on peut donc en retrouver sur certain trésors et bijoux historiques comme sur la couronne de la reine d’Angleterre, en effet la grosse gemme rouge appelée “le rubis du prince noir” surmontant le diamant “cullinan II” est en réalité un spinelle.

“Le cotte de Bretagne” est un autre spinelle connue comme la seule pierre que conserve l’état de la liste que le roi fit établir en 1530 pour sa collection des diamants de la Couronne de France. C’est aussi la plus fameuse pierre subsistante du trésor des ducs de Bretagne.